jardin d'enfants

Quel que soit le parrainage proposé, il est toujours adapté à l’école dans laquelle nous intervenons. Nous n’imposons jamais rien. Nous proposons, collaborons et demandons un échange tant des personnels administratif et enseignant, des parents que des élèves.

Les règles de base sont toujours les suivantes :

  • Participation des parents au projet de parrainage de leur enfant,
  • Participation active de l’élève par l’envoi d’un courrier ou d’un dessin chaque année, par son assiduité en classe.

Le non-respect de ces règles de base entraîne une rupture du contrat moral de parrainage, lequel est alors dirigé vers un autre enfant.

Dernier point concernant le suivi des filleuls : notre vision du parrainage est de suivre un enfant aussi longtemps qu’il fréquente les écoles avec lesquelles nous travaillons et qu’il respecte les règles ci-dessus. Il arrive qu’une famille déménage et que l’enfant parte dans une école ne dépendant pas de notre système de parrainage, il arrive aussi qu’une famille décide de reprendre un enfant pour raison personnelle ; dans ces cas-là, nous affectons un nouveau filleul à la marraine ou au parrain.
D’autre part, dans chaque école dans laquelle nous intervenons, nous demandons la participation du corps administratif et enseignant par : le suivi des élèves, l’autorisation de prendre tous les enfants en photo une fois par an minimum, la justification et le bilan des sommes que nous leur remettons pour les parrainages.

Lors de notre voyage découverte en novembre 2005 à NGUÉNIÈNE, nous avons rencontré Tata Rose, responsable du Jardin d’enfants. Elle a évoqué avec nous la difficulté des parents d’élèves à financer la scolarité de leurs enfants et a requis notre aide.

Le Jardin d’enfants « Les Poussins de NGUÉNIÈNE » est une école privée dirigée. Elle compte plus de 100 enfants répartis en 3 sections : la petite, la moyenne, la grande qui ne sont pas les équivalents de notre système éducatif. En effet, au SÉNÉGAL, les enfants de maternelle intègrent le cycle primaire un an avant les écoliers français. Cette section supplémentaire du primaire s’appelle le Cours d’Initiation.

Dès cette première année du Primaire, les cours sont dispensés en français. Un enfant qui va intégrer directement l’école primaire à l’âge de 6 ans, parce que ses parents n’auront pu financer sa scolarité en classe d’éveil, va tout de suite se trouver confronté à la barrière de la langue. Le nouvel élève est donc immédiatement voué au retard, voire à l’échec scolaire.

Parrainer un enfant au Jardin d’Enfants, c’est avant tout lui permettre d’être scolarisé dès son plus jeune âge à l’instar de nos bambins.

L’enfant qui va fréquenter le Jardin d’Enfants aura la possibilité d’appréhender de la langue française, l’initiation des règles de vie élémentaires et pourra ainsi acquérir une certaine autonomie, dès son plus jeune âge, dans la poursuite de sa scolarité.

Le parrain ou la marraine offre à son filleul ou sa filleule :

  • la certitude d’un apprentissage progressif et d’une scolarité régulière,
  • le financement de toute sa scolarité,
  • les fournitures scolaires de base,
  • la blouse.

Pendant 10 ans, notre association a offert un verre de lait 3 fois par semaine lors de la pause à tous les élèves de l’école (même les non-parrainés).

Mais à la rentrée 2015, la nouvelle Direction de l’école, qui avait trouvé cette initiative très heureuse, l’avait reprise à son compte et conclu un nouvel accord avec une autre association sans nous en avoir informés au préalable. Nous avions été mis devant le fait accompli. Notre association ne finançait donc plus le lait pour ces enfants.

Nouveau rebondissement : en 2019, la nouvelle directrice (encore une), que nous n’avions jamais rencontrée auparavant, nous a informés que nous ne pouvions plus rentrer dans l’école, que nous ne pouvions plus prendre de photos des enfants. Tout ceci sans même nous saluer alors que nous venions nous présenter ! Elle a également refusé les deux cartons de jouets que nous avions prévu de lui offrir sous prétexte qu’elle en avait suffisamment. En fait, il s’agissait d’un petit panier à linge rempli à moitié pour environ 100 élèves.

Partant du principe que nous apportons notre aide avec le cœur mais que nous n’acceptons pas ces attitudes hostiles sans raison et ce manque d’éducation, nous avons décidé de ne plus prendre d’enfants en parrainage dans ce jardin d’enfants jusqu’à nouvel ordre.