Récit d’une mission un peu spéciale relatée sous forme de journal. Une fois n’est pas coutume…

Tout a bien commencé avec un voyage sans encombre jusqu’à Dakar et l’arrivée dans le nouvel aéroport flambant neuf « Blaise Diagne » au sud de la capitale, ce qui nous rapproche d’une heure de notre port d’attache. Nous étions curieux d’expérimenter ce gain de temps et de fatigue. C’est ce que nous avons fait…

Débarquement luxueux via une passerelle, contrairement à l’ancien aéroport où l’on arrivait directement sur le tarmac. Tout au bout, une signalisation flambant neuve. Deux panneaux « SORTIE » avec deux flèches : l’une vers la droite, l’autre vers la gauche !? Nous sommes les premiers. On décide de partir vers… la gauche ; les passagers suivants nous emboitent le pas. Mais nous sommes très rapidement hélés par un douanier : la sortie, ce n’est pas à gauche, c’est à droite !!!  Comprenne qui peut !

Le ton du voyage était donné.

Les formalités de douane et de récupération des bagages se font relativement rapidement, ce qui est à signaler, et nous voilà sur le parking de l’aéroport où nous attendent notre chauffeur attitré et un collègue, avec deux voitures, pour nous ramener au village. Nous chargeons les bagages sous l’œil intéressé de deux policiers en goguette qui flairent le gibier. Pendant que nous terminons le chargement de notre taxi et que nous prenons place, prêts à partir, nous apercevons les deux policiers en inspection de l’autre taxi. Leurs mines patibulaires n’augurent rien de bon. Notre chauffeur expérimenté, et très posé, va voir de quoi il retourne. Après de longues minutes de pourparlers, il sort un petit billet, histoire de réparer l’amour-propre offensé des représentants de la loi auxquels le jeune chauffeur aurait, soi-disant, répondu avec un peu trop de vivacité engendrant ainsi un prétendu manque de respect à leur droit d’aînesse.

La situation débloquée, nous prenons enfin la route vers notre destination finale, trop heureux de ce trajet qui sera beaucoup moins long. En théorie ! Car en pratique, à peine sortis de la zone aéroportuaire, nous sommes bloqués dans un bouchon pendant une bonne demi-heure. Il est quand même 23h30 ! Les voitures doublent, et doublent encore, jusqu’à ce qu’il y ait deux files bloquées sur plusieurs centaines de mètres à un petit détail près, c’est qu’il y a une file qui occupe totalement le sens de circulation inverse. Donc, dans l’autre sens, personne ne passe. Quelle angoisse pour ceux qui arrivaient pour prendre un avion !

Nous prenons enfin la route. Environ à mi-trajet, le second taxi est arrêté : vérification des bagages. Second contrôle en peu de temps pour le même taxi. Bizarre !

Nous voilà enfin au logement mais… surprise ! La terrasse n’est pas éclairée (comme elle l’est habituellement à notre arrivée), la table et les chaises ne sont pas sorties, pas de petit bouquet et de petit mot d’accueil. Cela n’augure rien de bon.

Nous ouvrons la cuisine et encore une surprise… des bassines d’eau trônent dans le passage, les balais sont en plein milieu, une partie du linge propre est posé sur le plan de travail et, comble de l’horreur, la cafetière est invisible ce qui signifie pas de café le lendemain matin ! Première chose à faire, la retrouver avant de se coucher.

Stupéfaits, nous ouvrons la première chambre. Rien n’a été préparé ; les housses sont encore sur le lit, la moustiquaire n’est pas pendue et le reste du linge propre trône sur la chaise. Nous tentons d’ouvrir la seconde chambre, destinée au couple qui nous accompagne… la serrure a été changée et nous n’avons pas la clé. Quant à la troisième chambre, elle est dans le même état que la première ; rien n’est prêt !

Il est 1h30. Nous appelons notre représentant, Michel Gigi. Pas plus étonné que ça de recevoir un appel à cette heure de la nuit, il répond par un gentil : « ça va ? Vous êtes où ? – au logement – mais non, à l’aéroport… – non, au logement – ce n’est pas vrai, je ne vous attendais que demain !!! – as-tu les clés de la chambre 2 ? – non, c’est Hélène (la cuisinière) qui les as – tant pis, on va s’arranger avec la chambre 3 ».

Et nous voilà, en train de sortir tables, chaises et autre barbecue pour avoir la place de mettre les couchages en place (que l’on empile en partant) et à chacun de faire son lit. Nous nous couchons enfin pour un repos bien mérité ! Entre-temps, Michel Gigi était venu nous prêter son trousseau de clés qu’il est allé récupérer chez Hélène, qu’il a donc réveillée au passage.

Mais une heure plus tard, une grosse averse s’abat sur le toit de tôle et le tintamarre réveille tout le monde. Aussitôt après, attaque en règle des moustiques attirés par l’humidité. On se relève donc pour chercher et installer la moustiquaire. Vers 4h, nouvelle grosse averse dont la musique assourdissante nous tire des bras de Morphée. Puis c’est ensuite l’appel à la prière de la mosquée voisine, suivi de peu par le chant des coqs et le braiement des ânes. Nous arrivons enfin à goûter un peu de repos vers 6h30. Mais à 7h, un bruit au portail. Le temps de se lever sans se prendre les pieds dans la moustiquaire et d’ouvrir les persiennes, personne. Fausse alerte ! A peine de retour au lit, on entend : « les clés. Il faut faire le ménage « . Michel Gigi et Hélène, quelque peu contrits d’avoir raté notre arrivée, sont déjà sur le pied de guerre pour tout mettre en place.

A ce moment-là, il faut se résoudre à admettre que la nuit est bel et bien finie ! Force est d’ouvrir nos valises pour récupérer… des polaires. Eh oui, on se gèle et ce n’est pas une blague. Tout en sirotant notre café autour de la table qui a repris place sur la terrasse, nous faisons un point des dernières heures écoulées et surtout un constat : depuis près de 13 ans, nous n’avons jamais été arrêtés sur le parking de l’aéroport, Michel Gigi n’a jamais loupé notre arrivée, il ne pleut jamais en avril et il fait toujours très chaud. Il y a quelque chose qui cloche. Et s’il y avait un porte-poisse dans le groupe ? Le tour de table sera vite fait, car il y a un couple, deux « nouveaux » qui nous accompagnent. C’est donc forcément l’un des deux. Mais lequel, cela reste à affiner…

La journée va démarrer par la mise en ordre du logement laquelle va s’accompagner d’une nouvelle surprise : pas d’eau au robinet… Les hommes sont donc mandatés pour aller remplir les bidons au puits afin de pallier au manque crucial d’eau pour le ménage et la douche. Ce sera une surprise tenace, puisqu’elle va perdurer pendant la totalité de notre séjour. Encore une exception !

Après un repas bien mérité, nous entrons dans le vif du sujet en allant rendre visite à notre boutiquier afin de lui acheter les premiers sacs de riz. Il ne cache pas sa joie de nous revoir : son stock va fondre comme neige au soleil. Puis, en fin d’après-midi, nous allons à la rencontre de « la Bernadette » de Jean-Luc. L’émotion était au rendez-vous et notre « Capitaine » en pâmoison devant le petit bout de chou…

En fin d’après-midi, les femmes du quartier Keur Diomaye de la rue Florent ont organisé une petite réception en notre honneur. Revêtues de magnifiques tenues toutes réalisées dans le même tissu, elles nous ont d’abord offert un spectacle de danses traditionnelles ; puis, elles se sont ensuite déguisées et nous ont honoré d’un sketch de leur création auquel nous n’avons pas compris grand-chose si ce n’est qu’elles prenaient vraiment pris plaisir à le jouer. La traduction nous a ensuite été faite ; l’association et toutes ses actions étaient à l’honneur. Les cadeaux, arachides grillées salées, ou sucrées, gâteaux, pain de singe et autre bissap, ont clôturé cet excellent moment de partage.

De retour au logement à la nuit et aspirant à un repos bien mérité, nous avons eu droit à … une coupure d’électricité. La série continue !

Le lundi de Pâques fut une journée faste car tous étaient… à la fête de Pâques. Nous avons tenté quelques sorties pour livrer du riz mais les maisons étaient vides.

Cette absence d’activité imposée nous a permis d’organiser la distribution des cadeaux pour quelques filleuls et des vêtements pour les plus démunis, d’établir le planning de nos activités à venir. Nous avons aussi rencontré notre maçon attitré, Martial à qui nous avons confié, en toute confidentialité, la construction d’une nouvelle classe au lycée de Nguéniène (le Proviseur n’en étant pas encore informé). Puis, Maguèye Ndao (ancien maire) est venu nous saluer et nous avons planifié ensemble la visite des puits forés (à peindre) et d’un nouveau puits à forer par l’association (à financer).

Enfin comme une journée en brousse ressemble à s’y méprendre à une autre journée en brousse, il a fallu revenir au puits refaire le stock d’eau.

Le lendemain, nouvelle séance émotion. Tata Vivi est partie à la rencontre de sa petite filleule… Bernadette. Et oui, encore une, mais ce n’est pas la même ! Encore des larmes de joie, beaucoup de sourires, de rires et d’émotions… sans oublier le mitraillage photos pour garder des souvenirs par centaines. L’après-midi s’est poursuivi par la distribution du riz dans les familles et une visite chez nos couturiers attitrés, Jo et ses compagnons du centre des handicapés, auxquels nous avons confié quelques travaux.

Le mercredi, il y a eu encore une fois optimisation des troupes : travaux d’aménagement chez Michel Gigi pour les uns pendant que Jean-Luc retournait au puits. Et oui encore ! Mais il était assisté par une dizaine d’enfants : « les petits lutins » de « Lulu » qui lui ont prêté main forte pour cet exercice. Sur le chemin du retour, notre Lulu, au volant de la « Pigeot 405 » a goûté aux joies de l’ensablement sur les pistes du village et a dû se résoudre à sortir la pelle pour continuer sa route. L’après-midi a été consacrée, encore une fois, à la distribution de riz et de vêtements dans la brousse.

Et voilà la journée que l’on affectionne particulièrement : les puits… De 9h à 15h, en plein soleil, et avec pour seule compagne, notre bouteille d’eau, nous avons peint 2 puits à l’effigie des généreux donateurs : le n° 24 dans le village de Karamokho, financé par MPS Ingénierie et le n° 25, David LC, dans le village de Fadial Ndounème, financé par un couple d’adhérents, puits portant le prénom de leur fils trop tôt disparu. La séance peinture au pochoir terminée, une fois le matériel nettoyé et rangé, nous avons assisté à une petite cérémonie avec les notables du village et les villageois auxquels nous avons expliqué qui étaient les donateurs qui leur offraient ce précieux cadeau. Les femmes présentes nous ont offert discours et prières de remerciements.

Puis, direction le village de Ndianda à la rencontre du comité de quartier de Kounkoundiang ; le financement a été remis à la trésorière pour ce nouveau puits que nous irons peindre en novembre prochain. De retour au logement, et après un repas en milieu d’après-midi, nous sommes repartis faire du riz jusqu’à la nuit.

Le vendredi, la journée devait être réservée exclusivement à la livraison de riz. C’était sans compter sur la petite crevaison qui est venue casser la routine. La réparation s’est faite à la lueur de la lampe du portable chez le vulcanisateur local… expérience inénarrable ! Moins de riz aura donc été livré que ce que nous avions prévu.

Samedi : copier/coller du vendredi, sans la crevaison… On ne va pas s’en plaindre !

En soirée, nous étions invités chez Marie-Mado et Gigi. Pour faire honneur à nos hôtes, nous avions envisagé de nous mettre sur notre 31. Avec beaucoup de retard, dû aux nombreuses visites que nous recevons à domicile, nous montons enfin en voiture. A quelques dizaines de mètres du logement, nous voilà ensablés ! En dépit de plusieurs tentatives pour se sortir du trou, qui ne vont d’ailleurs servir qu’à nous enliser un peu plus, les 3 passagers sont invités à descendre pour aider notre vaillante 405 à se sortir de ce mauvais pas. Notre pilote ès brousse au volant fait plusieurs tentatives tout en se prenant pour le marchand de sable et en arrosant copieusement ses aides de camp qui s’échinent à pousser, sans succès.  Puis, il se rend compte d’un petit oubli : le frein à main était tiré !!! Donc, plus il accélérait et plus il douchait ses assistants. Inutile de souligner que nous avons pu oublier toute coquetterie car nous sommes arrivés chez nos amis aussi poussiéreux que si débarquions d’un après-midi en brousse. Encore un évènement unique en 13 années de brousse… Mais le délicieux repas que nous avait préparé Marie-Mado et le charmant accueil de nos hôtes nous ont rapidement fait oublier ce petit intermède.

Le lendemain matin, au moment de partir pour nos activités, le radiateur de la 405 a rendu l’âme. Nous voilà privés de voiture pour la journée. Qu’à cela ne tienne, nous allons consacrer notre matinée aux tâches administratives.  Jean-Luc a ainsi eu la joie de partager son petit-déjeuner avec « sa » Bernadette, passée le saluer avec sa maman avant d’aller à la messe. Après-midi : riz avec un radiateur « presque neuf », soudure oblige…

Les surprises ne sont pas terminées ! Lundi : les vacances finies, les écoles ré-ouvrent leurs portes. Nous montons en voiture mais c’est maintenant la batterie de la 405 qui a rendu l’âme…  Nous voilà partis à pied sous le soleil Sénégalais, à peine 38°, vers l’école St Bernadette pour une rencontre avec la directrice afin de solder la scolarité des enfants parrainés. Puis, poursuite du périple vers le jardin d’enfants pour une immersion dans le monde des tout-petits. Nous sommes accueillis par la spontanéité des bambins, une multitude de sourires et des chants dans toutes les classes visitées. Un pur régal !

Las des caprices de notre 405, nous l’échangeons l’après-midi contre un Renault Trafic pour notre plus grand bénéfice car on espère moins de panne, et donc de retards, et surtout en ce qui concerne la livraison du riz, de 4 sacs en 405 nous basculons à 7/8 en Trafic ! Efficacité redoublée… Sans répit, nous enchaînons les livraisons tout l’après-midi et terminons en début de soirée par la dernière touche des aménagements chez Michel Gigi.  Pendant ce temps, Lulu, quant à lui, a eu le privilège de tester la moto de Gigi ; 125cm3 de pur bonheur dans le sable qu’il a enchaîné par des jeux avec les enfants de la maison de Gigi.

Le second groupe est arrivé dans la nuit et dès le matin, l’aventure se poursuit avec la visite du groupement de femmes de Léona. Maguèye NDAO nous accompagne en tant que traducteur car Gigi a repris l’école la veille. Les femmes nous accueillent, toutes vêtues d’un tee-shirt de l’association que nous leur avions offert lors du précédent voyage. Elles remboursent leur microcrédit et le moulin à mil. Ravies, elles ont fait un très beau discours en hommage à Florent ; puis elles nous ont offert des danses traditionnelles qu’elles nous ont invités à partager. Encore un grand moment d’émotion.

L’après-midi, école de Foua Loul pour deux réunions ; l’une avec les instituteurs et l’autre avec les parents d’élèves. Cette année, nous avons mis en place une nouvelle expérimentation, sans concession. Les parents sont mis à contribution afin que chaque enfant apporte un légume (aubergine, tomate, oignons, ail…) afin d’agrémenter le quotidien de la cantine et cela, une fois toutes les 5 semaines. Nous le demandions depuis plus de 3 ans sans aucun effet ; cette année, nous l’avons imposé. Et, pour l’heure, cela fonctionne à merveille et les parents sont ravis car ils ont enfin compris que notre demande n’avait pour seul but que le bien-être de leurs enfants. Mais en chemin, efficacité oblige, nous avons livré quelques sacs de riz en brousse. Les deux réunions ont duré jusqu’à la nuit noire. Au retour, nous avons joué au taxi brousse en raccompagnant des mamans, des enfants et des instituteurs dont les cases étaient sur notre chemin sur la piste. Nous étions 16 dans le Trafic ; collé-serré !

 

Un mercredi ressemblant à un autre mercredi, les accompagnants sont allés faire un tour au marché hebdomadaire pendant que nous recevions deux groupes de jeunes. Le premier, composé de 2 élèves de terminale, rappeurs, ont composé une chanson dédiée à l’association pour la remercier de ses actions dans le village et au lycée. Ces deux lycéens ont créé ce groupe de rap qui s’appelle FREEDOOM TEAM et ont enregistré ce titre en studio.

Le second groupe est composé de jeunes du quartier Keur Diomaye que nous avons électrifié ; ils se sont rassemblés en association, l’AJARF, et sont venus nous demander conseil quant à la mise en place de quelques actions ciblées comme le nettoyage de leur quartier (pour lequel nous avons financé du matériel) et la création d’un fond de solidarité destiné à aider les plus démunis du quartier à pouvoir acheter les fournitures scolaires en début d’année (lequel sera financé par la cotisation des jeunes adhérents). Nous devons nous revoir en novembre prochain pour faire un point sur l’avancée de leurs projets respectifs.

Nous avons ensuite visité la mairie en compagnie de Maguèye et de l’adjoint « Officier d’état civil ». Cette rencontre a été l’occasion de quelques échanges entre Sylvie et Mamadou sur les pratiques et procédures de l’état civil en France et au Sénégal ; très enrichissant et surtout très surprenant. En France, on a 5 jours pour déclarer un enfant ; au Sénégal, on a 1 an !

Le Proviseur du lycée nous a ensuite reçus ; il a eu la surprise de se voir offrir cette seconde classe qu’il n’osait pas demander. Elle sera prête pour juin 2018. Il n’en croyait pas ses oreilles.

 

L’après-midi, livraison de riz, encore et toujours. La soirée a été consacrée à recevoir les femmes qui viennent rembourser leur microcrédit et à la réception des familles venues nous remettre des cadeaux. Les soirées au logement sont très chargées car nous recevons constamment et nous ne prenons jamais nos repas avant 21h30/22h. Les journées sont très longues et nous sommes toujours très fatigués lorsque nous rentrons.

Jeudi : grande journée réservée à l’inauguration de la maternité qui devait débuter à 10 h. Levés tôt pour être à l’heure, les hommes partent à Joal afin de faire les courses, passer à la banque et mettre du carburant. Pendant tout ce temps, les filles ont largement eu le temps de ranger, de mettre l’administratif à jour et de se préparer…

A 10h, nous sommes prêts à partir, à l’heure. Mais si nous connaissons tous le ¼ d’heure toulousain, nous avons aussi maintes fois expérimenté l’heure voire les heures sénégalaises, coutume fermement ancrée. Nous apprenons donc que le Préfet n’a pas de voiture et qu’il faut partir le chercher à une heure de route, ce dont va se charger le chauffeur de la mairie. Puis à midi, son adjoint (qui l’a remplacé au dernier moment) est arrivé mais il faut attendre qu’il écrive son discours. A 13h, nous sommes invités à retrouver les autorités devant la mairie afin de nous rendre en cortège (de 3 voitures) vers la maternité … Le temps de saluer et de s’installer dans les fauteuils qui nous sont réservés, la cérémonie commencera à 14 h avec juste 4 petites heures de retard ! Ce sera une très belle fête avec un hommage à Florent et à toute notre association et à ses actions, ponctuée de discours, de danses, de sketches et de danses. Un repas va clôturer cette très belle manifestation. Pendant la cérémonie, un petit garçon est né ; un petit Marc ! Mais pour nous, la journée se poursuit par l’achat et la livraison de sacs de riz…

Le dernier jour, nous visitons le jardin d’enfants de l’école publique et prenons note des doléances de l’institutrice qui n’a aucun matériel (ni pédagogique, ni scolaire) pour faire sa classe. Elle fait au mieux avec les moyens du bord.

Comme à chacun de nos voyages, 4 sacs de riz livrés sont offerts aux bénéficiaires du centre des handicapés de Nguéniène. Ce seront les derniers de cette mission.

Sur la durée de ce séjour, nous aurons donc livré 60 sacs de riz, soit 3 tonnes et pas mal de denrées en complément comme du concentré de tomates, du sucre, du savon… (selon les fonds qui nous sont confiés).

La dernière réunion du séjour s’est tenue au dispensaire en présence du Comité de gestion, de la sage-femme et de l’infirmier. Nous avons débattu de la fête de la veille et de nos possibles actions à venir au niveau du dispensaire. En soirée, un autre bébé avait vu le jour : une petite Dominique.

Notre soirée a été consacrée à nos amis que nous avions invités à partager notre repas : Gigi, Marie-Mado et les enfants, tata Rose et tata Hélène. Ils ont initié les membres du groupe aux secrets de la danse africaine et à leur tour ont été initiés à la découverte du rock avec Sylvie et Jean-Luc. La soirée a été très animée et très joyeuse.

Le jour du départ a été consacré, comme à l’accoutumée, au rangement du logement et à la lessive à laquelle nous avons convié la gente masculine…

Cette mission aura été très riche par les anecdotes et les évènements. On ne peut décemment pas désigner ici le « porte-poisse », mais on a quand même une petite idée de qui il est… ! A la lecture de ce compte-rendu, il se reconnaîtra !